
En 2017 comme par le passé, levons nos yeux vers le Haut pour demeurer sous le Pommeau de douche qui nous arrose d’une pluie douce et bienfaisante, même si parfois l’eau est froide, voire glaciale ou trop chaude, ou même bouillante. Elle est à l’exemple de la vie remplie de joies, mais aussi de peines. Pourtant, l’important n’est-il pas de ne jamais quitter ce flux continu d’eau ?
Certes, la température n’est pas toujours à notre convenance, mais ce n’est pas la faute du Pommeau dont le rôle est de déverser son eau vivifiante. Sérieux dans sa mission, sa fidélité n’est-elle pas de nous laisser régler la température ? Avons-nous donc oublié que c’est à nous qu’incombe la manipulation des robinets pour sauvegarder notre liberté et celle des autres, dont nous nous réclamons à tout vent ?
Oui, la décision nous appartient, ainsi qu’à chaque humain. Si le cœur du monde est bien malade, il y a pourtant toujours de l’espoir pour toute femme, homme, enfant qui a fait fausse route ou subit les abuseurs de tous genres, ceux qui ont eu l’audace de toucher à ses robinets. Les premiers, ceux qui se sont trompés, peuvent aller à la recherche du Pommeau, comme on s’active dans une chasse au trésor. Les seconds, les insolents ou « gonflés », ont volontairement négligé la source du Pommeau de notre histoire. Ils ne se douchent pas, ils se baignent. Dans quel point d’eau ? Celui des eaux stagnantes et glauques d’un marais. Alors, que penser de l’injustice qui touche les innocents ? Ils le sont, certes, mais jamais entièrement. La tendance étant de toucher à tout et à n’importe quoi, ils auront une fois ou l’autre plongé les mains dans les eaux nauséabondes, mais dégoûtés, se seront ravisés pour retrouver avec bonheur leur cher Pommeau, leur référence ici-bas, mais aussi pour l’éternité. Toutefois, ne minimisons pas l’injustice qui peut leur être fatale. En effet, ces victimes, sans l’avoir désiré, quittent souvent trop tôt notre planète Terre, mais pour un lieu où la justice règnera. Quant à leurs tortionnaires, ils ne seront pas épargnés, le moment venu, à moins qu’ils se ressaisissent à temps.
Enfin, il y a ceux qui se baignent dans un beau lac de montagne, le moins pollué possible. À cause du glacier qui l’alimente, la plupart claque des dents, mais persévèrent, parce que l’eau est plus limpide qu’ailleurs. Malgré leur résistance, ils se contenteront d’admirer le lac, au plus tard une fois devenus… des centenaires. Avec le temps vient l’épuisement des plus solides. C’est seulement sous la douche que leurs forces n’auraient jamais taris…
Décidément, n’existe-t-il rien de mieux que notre Pommeau et son affluence d’eau douce et bienfaisante qui se renouvelle ? Les gouttes d’eau qui la compose se ressemblent. Mais si elle engendre un ou deux flocons de neige, voire davantage, eux ne seront jamais identiques. Ils nous atteignent dans les moments de défis. Cependant, tout flocon peut concourir à nous faire grandir, car il nous poussera à lever les yeux vers le Pommeau pour l’interroger. « Tu as permis à cette goutte de traverser un de tes trous, alors que tu savais qu’elle se transformerait en flocon dans sa chute. Pourquoi ? » La réponse vient tout de suite, plus tard, ou vous l’aurez compris, jamais de notre vie actuelle et temporaire. Mais si nous sommes persuadés que le Pommeau demeure notre plus fidèle ami, on ne le quittera jamais.
Quel regard Juliette et son entourage portent-ils sur le monde et les défis quotidiens ? « Le coffret à trésors » n’est pas seulement divertissant et rempli d’humour, mais un roman ancré dans la vie réelle actuelle. Un médecin l’a lu et m’a dit, dernièrement, l’avoir beaucoup aimé. Il est entré dans l’histoire, comme s’il en faisait partie. Une jeune fille de dix-sept ans s’est également plongée dans « Le coffret à trésors ». Il représentait sa dernière lecture passionnante. Il n’avait rien à voir avec les ouvrages sans intérêt proposés par ses professeurs. En décembre 2016, elle a souhaité offrir mon roman à une amie pour son anniversaire.
Recevez mes vœux les plus doux, empreints de paix et de joie pour 2017 ! Impossible d’être continuellement des boute-en-train. Mais souvenons-nous que les flocons de neige de mon récit recouvrent les traces appelées « souffrances », une fois le sol recouvert de son manteau blanc.